Dans le quartier de la marine appelé « Quaa essor » (bas du rempart), une batterie (Topanet) a été construite par Mami Arnaouat en 1576, sur ordre de Ramadan Pacha afin de renforcer le système de défense et protéger la partie nord-ouest de la ville d’Alger de toute invasion étrangère.
Le palais des Rais qui était autrefois le point de départ et de retour de la marine algérienne lors de leurs missions en mer (capitaines de bateaux). Aujourd’hui, est le seul témoin de l’extension de la Casbah jusqu’a la mer.
Le site se compose de plusieurs palais et espaces (Palais 18, Palais 23, Palais 17), un passage couvert, une batterie, des maisons de pêcheurs, Djamaa Qaa Essour et un chemin de ronde.
Sa construction remonte à 1750. Il a été acheté par le trésorier Qara Mustafa en 1797, puis par le Dey Mustafa en 1798 qui en fit sa résidence. Les palais 23 et 17 ont été construit au début des années 1800.Durant l’occupation française, il devint le siège de nombreuses personnalités, dont le Consul des Etats-Unis d’Amérique et le Duc d’Aumal. Transformé en 1846 en un pensionnat pour jeunes filles, le Palais subit plusieurs transformations, dont la mosaïque qui l’on retrouve dans le petit salon (la chambre favorite).
Après l’indépendance, fut squatte par plusieurs familles algériennes jusqu’en 1981, date à laquelle ils furent évacuée afin de le restaurer par le ministère de la Culture.De 1987 à 1993, il a été restauré par une société italienne (SCI-MBM), spécialisée dans la restauration de monuments, avec une participation algérienne, en tenant compte de l’aspect architectural authentique du bâtiment.Le bâtiment a été inauguré le 1er novembre 1994 en tant que Centre des Arts et de la Culture du Palais des Rais. Le centre a pour mission d’organiser des événements culturels et scientifiques, des visites pédagogiques et officielles et de sensibiliser le gens à la préservation du patrimoine culturel et à la protection du monument, qui a été classé patrimoine national en 1909 et patrimoine mondial de l’UNESCO au sein du secteur sauvegardé de la Casbah en 1992.
Le palais des Rais a servi de comme résidence pour des familles algériennes, ce qui a entraîné la détérioration de l’état de conservation du bâtiment. Cette dernière a incité le ministère de la Culture au début des années 80 à l’évacuer des habitants et suite aux études et inspections sur le terrain par des spécialistes et experts algériens et turcs, les travaux de restauration ont débuté en 1987, menés par une société italienne (SCI-MBM) en coordination avec des experts algériens et sous la supervision de l’UNESCO. Les travaux ont effectivement commencé en 1988.
Un canon de type connu sous le nom d' »Al-Ja’ab », qui était utilisé sur les navires pour démolir les murs des forteresses. Il porte le numéro 95 et a été restauré en 2022 par des experts en restauration.
Ce canon se compose d’un tube ou d’un cylindre d’une longueur de 1,90 mètre, fabriqué en fer. Son poids approximatif est de 4 quintaux et 80 kilogrammes. Il a un calibre de 90 millimètres, et le tube est composé de quatre parties avec une buse mesurant 9 centimètres.
Les interventions urgentes au palais des Rais consistaient d’abord à établir un atelier de construction pour renforcer les bâtiments d’origine et éliminer les distorsions et les dommages causés au monument archéologique.
Dans ses premières étapes, le processus a pris un caractère urgent, dans le but d’initier les travaux de restauration et d’entretien du bâtiment selon un programme spécifique, où les éléments architecturaux d’origine du monument ont été restaurés et maintenus, ainsi que la restauration des espaces à leur nature d’origine. Le monument archéologique a également été renforcé et ses murs ont été dotés de matériaux isolants contre l’humidité.